Les voitures volantes sont-elles enfin là ?

Le 28 décembre de l’année dernière, la société chinoise EHang a atteint une étape importante. Ils ont fait voler un drone de passagers entièrement autonome lors de son premier vol commercial à Guangzhou. Ils ont pu transporter un passager humain sans pilote, en utilisant 16 rotors différents et alimentés entièrement par une batterie électrique. Cela a donné un véhicule beaucoup plus silencieux qu’un hélicoptère typique et (en principe) plus respectueux de l’environnement aussi. Si vous voulez être un peu plus fantaisiste à ce sujet (et pas totalement inexact), vous pourriez dire que la Chine a ouvert un service de voitures volantes. Le EHang EH216-S ne peut pas circuler sur une route, mais il est destiné à être un moyen de transport aérien aussi facile à utiliser pour les personnes ordinaires qu’une automobile. Avant de vous enthousiasmer trop, voici les réserves. L’EH216-S a une autonomie de seulement 22 miles ; en comparaison, le modèle d’hélicoptère civil le plus populaire, le Robinson R44, peut parcourir jusqu’à 341 miles avec un réservoir. Le EHang a une vitesse maximale de seulement 81 mph ; le Robinson peut atteindre des vitesses allant jusqu’à 125 mph, même avec un poids maximal de 818 livres comprenant les passagers et les bagages. Et bien que l’EHang n’ait pas besoin d’un pilote, il ne peut transporter que deux passagers par rapport à trois (plus un pilote) dans le Robinson. L’EHang est certainement plus silencieux et plus respectueux de l’environnement, et pourrait se révéler être plus sûr (même si le Robinson connait une notoriété pour être accidentogène), mais nous sommes encore loin de remplacer les hélicoptères ordinaires, encore moins de voir les voitures être remplacées par de petits drones hélicoptères. Cependant, je suis heureux de voir ce petit engin voler autour de Guangzhou – et même si EHang a été spécifiquement l’objet de certaines controverses financières, je suis enthousiaste de voir des concurrents tels que Joby, Wisk Aero et le Hexa de LIFT progresser également. Ils nous rappellent que certaines des plus grandes questions sur l’avenir ne portent pas tant sur ce qui est technologiquement faisable ou économiquement faisable, que sur ce qui est socialement faisable. Nous pouvons avoir un monde rempli de voitures volantes – si nous le souhaitons. Mais est-ce que nous le voulons ?