L’ONU a embauché une entreprise de IA pour démêler la crise israélo-palestinienne.

Former les modèles d’intelligence artificielle ne consiste généralement pas à faire face à un soldat armé qui vous pointe une arme et hurle à votre chauffeur de sortir de la voiture. Mais le système que F. LeRon Shults et Justin Lane, cofondateurs de CulturePulse, développent pour les Nations Unies n’est pas un modèle d’IA typique. « J’ai été arrêté par les militaires [israéliens], par un type tenant [un fusil militaire], parce que nous avions un chauffeur de taxi palestinien qui est passé devant une ligne qu’il n’était pas censé traverser », raconte Shults à WIRED. « Donc ça, c’était une aventure ». Shults et Lane étaient en Cisjordanie en septembre, quelques semaines seulement avant que les attaques du Hamas contre Israël ne déclenchent ce qui est devenu l’une des périodes de violence les plus graves de la région depuis au moins 50 ans. Shults et Lane – tous deux américains, basés en Europe aujourd’hui – étaient sur place dans le cadre d’un contrat qu’ils ont signé avec l’ONU en août pour développer un modèle d’IA inédit qu’ils espèrent pouvoir utiliser pour analyser des solutions au conflit israélo-palestinien. Shults et Lane sont conscients que prétendre que l’IA pourrait « résoudre la crise » entre Israéliens et Palestiniens risque de susciter beaucoup de scepticisme voire de hostility, d’autant plus que les scènes horribles qui sortent de Gaza se succèdent quotidiennement. Ils s’empressent donc de démentir qu’ils cherchent à faire cela.