L’unité de criminalité numérique de Microsoft s’attarde sur la manière dont elle perturbe la cybercriminalité

Les gouvernements et l’industrie des technologies du monde entier ont été pris de panique ces dernières années pour tenter de freiner la progression des escroqueries en ligne et des crimes informatiques. Pourtant, malgré les progrès en matière de défenses numériques, de mise en œuvre et de dissuasion, les attaques par rançongiciels, les compromissions d’e-mails professionnels et les infections par logiciels malveillants se poursuivent. Au cours de la dernière décennie, l’unité de lutte contre la criminalité numérique (DCU) de Microsoft a élaboré ses propres stratégies, à la fois techniques et juridiques, pour enquêter sur les escroqueries, démanteler les infrastructures criminelles et bloquer le trafic malveillant. Bien sûr, le DCU est alimenté par l’énorme potentiel de Microsoft et la visibilité à travers Internet que confère la portée de Windows. Mais les membres de l’équipe DCU ont répété à plusieurs reprises que leur travail était motivé par des objectifs très personnels de protection des victimes, plutôt que par un large agenda politique ou une directive corporative. Dans sa dernière action, le DCU a annoncé mercredi soir des efforts pour perturber un groupe de criminalité informatique que Microsoft appelle Storm-1152. Intermédiaire dans l’écosystème criminel, Storm-1152 vend des services et des outils logiciels tels que des mécanismes de contournement de vérification d’identité à d’autres criminels. Le groupe est devenu le premier créateur et fournisseur de comptes Microsoft frauduleux, créant environ 750 millions de comptes frauduleux qu’il a vendus pour des millions de dollars. Le DCU a utilisé des techniques juridiques qu’il a affinées au fil des ans en matière de protection de la propriété intellectuelle pour agir contre Storm-1152. L’équipe a obtenu une ordonnance du tribunal du district sud de New York le 7 décembre pour saisir une partie de l’infrastructure numérique du groupe criminel aux États-Unis et faire tomber des sites Web, notamment les services 1stCAPTCHA, AnyCAPTCHA et NoneCAPTCHA, ainsi qu’un site qui vendait des comptes Outlook frauduleux appelé Hotmailbox.me. Cette stratégie reflète l’évolution du DCU. Un groupe nommé « unité de lutte contre la criminalité numérique » existe chez Microsoft depuis 2008, mais l’équipe telle qu’elle existe actuellement a pris forme en 2013 lorsque l’ancien DCU a fusionné avec une équipe de Microsoft connue sous le nom d’unité de lutte contre la contrefaçon.

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