Méta accusé d’avoir intercepté les données Snapchat des utilisateurs via le décryptage du trafic

Pour espionner Snapchat concurrent et obtenir des données sur la manière dont l’application était utilisée, Meta – quand elle opérait en tant que Facebook – aurait lancé un programme appelé Project Ghostbusters, qui interceptait le trafic de données des applications mobiles. Et elle utilisait ces données pour nuire au business publicitaire de ses concurrents. Le nom du programme était « une référence apparente au logo de l’entreprise Snapchat, un fantôme blanc sur un fond jaune », selon un document de tribunal récemment dévoilé. Project Ghostbusters était géré par Onavo, acquis par Facebook en 2013 et décrit par la Federal Trade Commission des États-Unis comme une « entreprise de surveillance des utilisateurs. » Onavo proposait un service VPN théorique qui a été fermé en 2019 en raison – ironiquement – de son manque de confidentialité. Le schéma d’interception de données de Snapchat est décrit dans ce document de tribunal récemment dévoilé comme une approche « l’homme du milieu », dans laquelle Facebook payait essentiellement les gens pour espionner leurs téléphones mobiles. Facebook menait des études discrètes avec des groupes de participants volontaires – des adolescents aux adultes – qui étaient récompensés pour avoir installé une application de recherche fabriquée par Onavo qui surveillait leur utilisation de smartphone pour donner au géant de la technologie une meilleure idée de la manière dont les gens utilisaient leurs appareils. Il est allégué que cette application installait une Autorité de Certification racine permettant à Facebook d’intercepter et d’analyser l’utilisation d’Internet des participants au panel.