La plus grande acquisition dans l’histoire du jeu vidéo et l’une des plus importantes de l’industrie du numérique est désormais officielle. Vingt et un mois après l’annonce de la transaction, Microsoft a acheté Activision Blizzard pour 67,2 milliards de dollars, soit la plus importante acquisition de l’histoire de la société. Le PDG de Microsoft Gaming, Phil Spencer, a demandé au PDG d’Activision, Bobby Kotick, de rester jusqu’à la fin de 2023, date à laquelle il quittera la société. Cela fait longtemps que nous avons parcouru un long chemin semé d’embûches pour en arriver là. L’Autorité de la concurrence et des marchés (ACM) du Royaume-Uni a d’abord bloqué la transaction en avril, bien que celle-ci et les deux entreprises aient convenu de suspendre l’appel de Microsoft dans le but de résoudre les réserves de l’ACM concernant l’impact de la fusion sur le marché du jeu en streaming. Un tribunal d’appel a approuvé une demande de retarder les procédures. Dans une tentative pour gagner les faveurs de l’ACM, Microsoft s’est engagé à vendre les droits de diffusion en streaming des jeux d’Activision Blizzard à Ubisoft. Cela signifie que non seulement les jeux d’Activision Blizzard devraient être disponibles sur Xbox Game Pass, mais ils devraient également être disponibles sur Ubisoft+ et tout autre service de streaming de jeux avec lequel Ubisoft décidera de travailler. Les craintes concernant la concurrence sur le marché du jeu en streaming étaient les raisons invoquées par l’ACM pour bloquer initialement le rachat d’Activision par Microsoft, mais celle-ci a déclaré en septembre que la concession d’Ubisoft « ouvrait la voie à ce que l’opération soit approuvée ». Quelques semaines plus tard, l’ACM a approuvé la fusion. Microsoft a également signé des contrats de dix ans avec Nintendo et plusieurs sociétés de jeux en streaming pour proposer ses titres sur leurs plateformes. Ces démarches ont conduit l’Union européenne à donner son feu vert à la fusion. Les fonctionnaires de la concurrence de l’UE auraient en effet constaté qu’il n’y avait rien dans l’accord de fusion amendé (avec le plan Ubisoft pris en compte) qui justifie une nouvelle enquête antitrust. Les tentatives de la Commission fédérale du commerce (FTC) de bloquer la transaction en raison de problèmes de concurrence n’ont pas abouti. L’agence a intenté une action en justice pour bloquer la transaction en décembre et une audience établissant les faits était prévue le 2 août. La FTC a essayé de bloquer temporairement la fusion avec une injonction préliminaire avant son procès administratif, mais un juge a refusé cette demande.
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