Musk porte plainte affirmant que Media Matters a manipulé X en scrolant vers le bas

Le lundi, Elon Musk a tenu parole en poursuivant en justice Media Matters pour un reportage qui a contribué à déclencher la dernière vague de critiques des annonceurs contre le contenu antisémite posté sur le X (anciennement Twitter) de Musk. La plainte de Musk – étrangement déposée dans un tribunal texan en dépit du fait que X Corp. soit basé au Nevada et que Media Matters soit situé dans le district de Columbia – a accusé Media Matters d’entrave au contrat de X Corp. avec les annonceurs, de dénigrement commercial et d’entrave à un avantage économique potentiel en perturbant les relations de X Corp. avec les annonceurs. La demande de dénigrement commercial de la plainte marque la première fois que Musk poursuit un groupe de surveillance de la haine en ligne pour diffamation du site. Alors que les individus peuvent intenter une action en diffamation, les entreprises peuvent intenter une action en diffamation. Dans ce cas, Musk doit prouver que Media Matters a publié de fausses déclarations en toute connaissance de cause dans le but de nuire aux affaires de X Corp. pour réussir sa poursuite. Selon X, Media Matters « a pris des captures d’écran de messages de IBM, Apple, Bravo, Xfinity et Oracle que Media Matters a mis en place de façon à ce qu’ils apparaissent à côté de contenus extrêmes et marginaux ». Tous ces annonceurs, à l’exception d’Oracle, ont confirmé que X avait cessé de faire de la publicité sur X, ainsi que d’autres annonceurs dont les annonces n’étaient même pas mentionnées dans le rapport de Media Matters. Si la poursuite est poursuivie, Musk aura probablement du mal à prouver que Media Matters a publié de fausses déclarations. La plainte de X a allégué que Media Matters « a manipulé » l’algorithme du site pour générer des placements d’annonces inorganiques afin de former « une campagne de diffamation flagrante », mais la plainte semble admettre que Media Matters n’a publié aucune fausseté. Media Matters fera probablement valoir que les annonceurs peuvent interpréter son rapportage comme ils l’entendent, c’est-à-dire de la façon qui leur convient le mieux.

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