OpenAI a déclaré qu’il serait « impossible » de construire des réseaux neuronaux de premier ordre répondant aux besoins actuels sans utiliser le travail protégé par le droit d’auteur des personnes. Le laboratoire soutenu par Microsoft, qui estime récolter légalement ce contenu pour former ses modèles, affirme que l’utilisation de matériel du domaine public non soumis au droit d’auteur entraînerait un logiciel d’intelligence artificielle médiocre. Cette affirmation intervient à un moment où le domaine de l’apprentissage automatique se heurte à la dure réalité du droit d’auteur. Cette semaine encore, un rapport de l’IEEE a conclu que Midjourney et DALL-E 3, deux importants services d’intelligence artificielle transformant les instructions en texte en images, peuvent recréer des scènes protégées par le droit d’auteur de films et de jeux vidéo sur la base de leurs données d’entraînement. L’étude, rédigée par Gary Marcus, un expert et critique de l’intelligence artificielle, et Reid Southen, un illustrateur numérique, documente de multiples cas de « sorties plagiaires » où OpenAI et DALL-E 3 génèrent des versions sensiblement similaires de scènes de films, d’acteurs célèbres et de contenus de jeux vidéo. Marcus et Southen affirment qu’il est quasiment certain que Midjourney et OpenAI ont entraîné leurs modèles respectifs de génération d’images d’intelligence artificielle avec du matériel protégé par le droit d’auteur. La légalité de cette pratique, ainsi que le risque encouru par les fournisseurs d’intelligence artificielle et leurs clients, font l’objet de débats. Cependant, les conclusions du rapport pourraient renforcer les poursuites engagées contre Midjourney et OpenAI, le créateur de DALL-E, pour violation du droit d’auteur.
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