« Cloud privé », peu importe comment il peut être caractérisé ou évalué, est sans aucun doute en pleine croissance. Même si les entreprises se détournent de plus en plus de l’infrastructure propriétaire sur site au sein de leurs propres centres de données, la transition vers le cloud public n’est pas aussi automatique qu’elle l’était à l’ère initiale de la technologie cloud. Cette observation est de Terry Storrar, le directeur général de Leaseweb, qui s’est entretenu avec ITPro sur la façon dont le marché du cloud connaît une période de diversification. Cette évolution est motivée par les organisations qui cherchent à avoir un plus grand contrôle sur leurs données et une meilleure gestion de leur budget pour leurs dépenses de cloud.
Storrar a mis en avant la « souveraineté du cloud » comme un facteur crucial incitant à l’investissement dans le cloud privé. À la suite de perturbations réglementaires comme le Brexit, les entreprises se méfient des obligations de conformité des données et sont souvent soumises à l’influence nationale ou du secteur public pour surveiller constamment l’emplacement de leurs données. Storrar qualifie cela de prise de ce qui était auparavant sur place, de son déplacement et de son accès grâce à des « morceaux de ficelle plus longs ».
Les considérations impliquées vont au-delà du simple coût et des performances, y compris l’évaluation du meilleur ajustement pour des utilisations spécifiques en fonction des compétences disponibles et d’autres ressources. Cette nouvelle importance accordée au contrôle et à la conformité n’est pas seulement de la rhétorique ; il y a des implications financières concrètes. Selon une analyse de Technavio pour 2023, le marché des services de cloud privé devrait croître de 619 milliards de dollars impressionnants d’ici 2028, illustrant un taux de croissance annuel composé (CAGR) de 27 %.