Rapport : Chercheur en supraconductivité trouvé avoir commis des inconduites

Nous avons suivi la saga de Ranga Dias depuis ses débuts avec des rapports sur un supraconducteur à haute pression et à température ambiante, publiés dans Nature en 2020. Même lorsque cet article a été retiré en raison de préoccupations concernant la validité de certaines de ses données, Dias a publié un deuxième article affirmant une avancée similaire : un supraconducteur fonctionnant à haute température mais à des pressions légèrement inférieures. Peu de temps après, cet article a également été retiré. Le mercredi, l’Université de Rochester, où Dias est basé, a annoncé qu’elle avait mené une enquête sur Dias et constaté qu’il avait commis des fautes professionnelles. (L’issue a été signalée pour la première fois par le Wall Street Journal.) Cette issue risque de signifier la fin de la carrière de Dias, ainsi que de la société qu’il a fondée pour commercialiser les prétendues avancées. Cependant, il est peu probable que nous connaissions un jour tous les détails des conclusions de l’enquête. Le laboratoire de Dias était axé sur la supraconductivité à haute pression. Sous des pressions extrêmes, les orbitales occupées par les électrons se distordent, ce qui peut modifier la chimie et les propriétés électroniques des matériaux. Cela peut entraîner la formation de composés chimiques qui n’existent pas à pression normale, ainsi qu’une conductivité distincte. Dans de nombreux cas, ces changements ont permis d’atteindre la supraconductivité à des températures exceptionnellement élevées, bien que toujours bien en dessous du point de congélation de l’eau. Dias aurait cependant découvert une combinaison de produits chimiques permettant d’atteindre la supraconductivité à une température proche de la température ambiante, mais uniquement à des pressions extrêmes. Bien que les résultats semblaient plausibles, les détails sur la manière dont certaines données ont été traitées pour produire l’un des graphiques clés de l’article faisaient défaut, et Dias n’a pas fourni d’explication claire. Nature a finalement retiré l’article, et l’Université de Rochester a lancé des enquêtes (au pluriel!) sur son travail.

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