Des annonceurs ayant des politiques d’intolérance zéro à l’égard de l’antisémitisme ont passé le week-end à exhorter Linda Yaccarino, PDG de X (anciennement Twitter), à suivre leur exemple, à préserver sa réputation et à abandonner la plateforme sociale toxique d’Elon Musk, selon deux rapports. Selon des professionnels de l’industrie publicitaire, interrogés par le Financial Times et Forbes, Yaccarino a été bombardée tout le week-end par des amis de l’industrie l’invitant à démissionner, sous peine de voir sa crédibilité mise à mal par les grandes marques, dont Apple, Disney, IBM, Lionsgate, Paramount Global, Sony et Warner Bros., qui ont toutes interrompu leurs publicités sur X. Cette dernière crainte des annonceurs X a suivi deux rapports de Media Matters faisant état de la diffusion d’annonces à côté de contenus antisémites. Mais la réaction va au-delà de ces rapports et est également liée à un message antisémite de Musk publié sur X. Dans ce message, Musk approuve explicitement comme étant «la vérité réelle» la théorie du grand remplacement. Selon The New York Times, cette théorie affirme que «les Juifs ont organisé des immigrants non blancs pour remplacer la race blanche» et «a été adoptée par Robert Bowers, qui a tué 11 fidèles du temple Tree of Life de Pittsburgh en 2018». Le message de Musk a été jugé si dangereux qu’il a été condamné par la Maison Blanche. Selon Forbes, au milieu de l’exode des annonceurs, «un groupe de dirigeants publicitaires de premier plan» s’est immédiatement demandé pourquoi Yaccarino «prend le risque de sauver les agissements de Musk». Lou Paskalis, PDG de la société de conseil en marketing AJL Advisory, a déclaré au FT qu’il «a effectivement conseillé à Linda par texto de partir» et que «rester ne ferait qu’endommager sa réputation».
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