Les enfants ne vont pas bien – et l’appareil sur lequel vous lisez probablement ceci en est responsable. Voilà l’argument avancé par le psychologue social Jonathan Haidt. Dans son nouveau livre, Génération angoissée: Comment la grande réorganisation de l’enfance provoque une épidémie de maladies mentales, Haidt insiste sur le fait que les smartphones et les médias sociaux alimentent une « flambée de souffrance » qui submerge les adolescents du monde occidental. Selon Haidt, les smartphones et les applications addictives de médias sociaux que nous téléchargeons les ont détournés des activités indispensables au développement sain des enfants – telles que le jeu en plein air, les conversations en face à face avec des amis et le sommeil – pour les enfermer dans un univers numérique qui sape leur estime de soi, épuise leur capacité d’attention et les oblige à présenter en permanence une performance à haut enjeu de leur propre personnalité. Selon Haidt, même les enfants qui n’utilisent pas beaucoup les smartphones en ont souffert car ces appareils ont réorganisé la vie communautaire de manière nocive. Les taux d’anxiété, de dépression, d’automutilation et de suicide chez les adolescents ont tous explosé par conséquent. L’argument de l’auteur a trouvé un écho auprès de nombreux parents, et Génération angoissée est en tête de la liste des best-sellers du New York Times dans la catégorie des essais. Cependant, sa théorie a également attiré un certain nombre de critiques.
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