« Après des mois de réflexion, la NASA décidera du retour de Starliner ce week-end. »

Les hauts dirigeants de la NASA, y compris l’administrateur de l’agence, Bill Nelson, se réuniront samedi à Houston pour décider si le vaisseau spatial Starliner de Boeing est suffisamment sûr pour ramener sur Terre les astronautes Butch Wilmore et Suni Williams depuis la Station spatiale internationale. L’examen de la préparation au vol (FRR) devrait se conclure par la décision de sécurité la plus importante de la NASA depuis près d’une génération. Une option est de permettre au vaisseau Starliner de se détacher de la station spatiale au début de septembre avec Wilmore et Williams à bord, comme prévu initialement dans leur plan de vol, ou de ramener la capsule sans équipage. Jusqu’à jeudi, les deux astronautes vétérans étaient à bord de la station spatiale depuis 77 jours, soit près de 10 fois plus longtemps que leur séjour prévu de huit jours. Wilmore et Williams ont été les premières personnes à être lancées et à s’amarrer à la station spatiale à bord du vaisseau spatial Starliner, mais plusieurs propulseurs ont échoué et la capsule a fui de l’hélium de son système de propulsion lors de son approche du complexe en orbite le 6 juin. Cela a entraîné des mois de tests – dans l’espace et au sol -, d’analyses de données et de modélisation pour que les ingénieurs puissent comprendre la cause première des problèmes de propulseurs. Les ingénieurs pensent que les propulseurs ont surchauffé, provoquant des déformations des joints en Téflon et bloquant l’écoulement du carburant vers les petits jets de contrôle, entraînant une perte de poussée. L’état des propulseurs s’est amélioré une fois que le Starliner s’est amarré à la station lorsque ces derniers ne tiraient pas de manière répétée, comme c’est nécessaire lorsque le vaisseau spatial vole seul. Cependant, ingénieurs et gestionnaires n’ont pas encore trouvé un consensus sur la possibilité que le même problème se reproduise, voire s’aggrave, lors du voyage de la capsule de retour vers la Terre. Dans le pire des cas, si trop de propulseurs échouent, le vaisseau spatial serait incapable de se diriger dans la bonne direction pour une combustion de freinage cruciale afin de guider la capsule dans l’atmosphère vers l’atterrissage.

Share the Post: