La NASA est aux prises avec des coupes budgétaires alors qu’elle entreprend des programmes ambitieux.

C’est la folie du budget, amateurs de la NASA. Pour la première fois en plus d’une décennie, l’agence spatiale américaine est confrontée à des réductions budgétaires. Soyez prévenus, il y aura beaucoup de chiffres dans cette histoire, mais nous ferons de notre mieux pour les rendre compréhensibles. Tout d’abord, l’agence spatiale n’a reçu son budget pour l’exercice en cours (du 1er octobre 2023 au 30 septembre 2024) que vendredi dernier. S’il vous semble étrange qu’une agence fédérale découvre combien d’argent elle a à dépenser presque à mi-chemin de cette année budgétaire, eh bien, c’est le cas. Mais c’est le monde dans lequel nous vivons, avec un Congrès factieux incapable de se mettre d’accord sur grand-chose, y compris les budgets. En tout cas, le budget de la NASA pour l’exercice fiscal 2024 s’est élevé à 24,9 milliards de dollars. Cela représente une réduction d’environ 2 % des fonds de l’agence spatiale par rapport au budget final de l’exercice 2023. Il est bon de noter que la dernière fois que le budget de la NASA a diminué d’une année à l’autre remonte à plus d’une décennie, de l’exercice 2012 à 2013. Cela était dû en grande partie à la fin du programme de la navette spatiale. Cette réduction budgétaire ne reflète pas un mécontentement du Congrès vis-à-vis de la performance de la NASA. Plutôt, pour éviter une crise du plafond de la dette en juin 2023, le Congrès américain et le président Biden ont convenu de plafonds budgétaires pour les exercices 2024 et 2025. « Nous ne sortirons pas de ce gouffre tant que vous n’aurez pas fini les exercices fiscaux 24 et 25 », a déclaré l’administrateur de la NASA, Bill Nelson, lundi lors d’une téléconférence avec des journalistes. « La NASA se débrouille avec ce qui lui est donné. C’est une agence où l’impossible devient possible. »