Poursuivant la longue tradition américaine des riches patrons d’entreprises faisant des commentaires anti-syndicaux, le PDG d’Amazon, Andy Jassy, a lancé une offensive médiatique en 2022 pour mettre en garde contre les terribles changements en milieu de travail que peuvent apporter les syndicats. (Il est vraiment malheureux que son message d’intérêt public ait coïncidé avec une montée des efforts d’organisation chez Amazon.) Malheureusement pour M. Jassy, les États-Unis disposent toujours d’un Conseil national des relations du travail (NLRB), et selon CNBC, le conseil a jugé que ses commentaires anti-syndicaux enfreignaient les lois fédérales du travail. Jassy est apparu sur CNBC en avril 2022 pour déclarer que si les employés votaient en faveur d’un syndicat et le rejoignaient, ils perdraient en pouvoir et verraient les choses devenir « beaucoup plus lentes » et « plus bureaucratiques ». Lors d’une interview avec Bloomberg, il a ajouté : « Si vous identifiez quelque chose sur la ligne de production que vous pensez pouvoir améliorer pour votre équipe, pour vous ou pour vos clients, vous ne pouvez pas simplement vous adresser à votre manager et dire : ‘Changeons cela' ». Il a conclu sa trilogie anti-syndicale lors de la conférence DealBook du New York Times, où le PDG a affirmé qu’un lieu de travail sans syndicats n’est pas « bureaucratique, pas lent ». Il s’agit du dernier épisode en date du long historique de comportements anti-syndicaux d’Amazon. Le juge du NLRB, Brian Gee, a déclaré que Jassy avait violé les lois du travail en suggérant que les employés seraient moins puissants ou « mieux lotis » sans syndicat. Cependant, Gee a estimé que les autres commentaires du PDG sur l’évolution des relations entre travailleurs et employeurs étaient légaux. Selon le juge, la différence réside dans le fait que les déclarations les plus agressives « allaient au-delà de simples commentaires sur les relations employé-employeur ».
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