Les « influenceurs virtuels » créés par l’IA volent des clients aux humains.

La jeune femme aux cheveux roses Aitana Lopez compte plus de 200 000 abonnés sur les réseaux sociaux. Elle y publie des selfies pris lors de concerts ou dans sa chambre, en y ajoutant des marques telles que la gamme de soins capillaires Olaplex ou le gigantesque détaillant de lingerie Victoria’s Secret. Ces dernières lui versent environ 1000 $ par publication afin qu’elle fasse la promotion de leurs produits sur les médias sociaux, et ce, malgré le fait qu’elle n’existe que virtuellement. Aitana est une « influenceuse virtuelle » créée à l’aide d’outils d’intelligence artificielle, l’une des centaines de créatures numériques qui ont fait leur entrée dans l’économie en pleine expansion des créateurs de contenu, qui atteint maintenant les 21 milliards de dollars. Leur émergence suscite des inquiétudes chez les influenceurs humains, dont le revenu est en voie d’être dévoré et dont l’emploi est menacé par des concurrents virtuels. Ces inquiétudes sont partagées par des gens dont les métiers sont plus établis et qui craignent que leur gagne-pain ne soit menacé par l’IA générative, une technologie capable de créer en quelques secondes du texte, des images et du code ressemblant à s’y méprendre à ceux produits par des êtres humains. Mais ceux qui se cachent derrière ces créations hyperréalistes soutiennent qu’ils ne font que perturber un marché surévalué.

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