« Deux géants de l’industrie des télécommunications par satellite s’unissent pour contrer Starlink. »

Face à la concurrence de Starlink et d’autres réseaux de haut débit par satellite en pleine émergence, les deux entreprises qui possèdent la plupart des satellites de communication commerciale traditionnels en orbite géostationnaire ont annoncé le mardi leur intention de fusionner. SES, basée au Luxembourg, va racheter Intelsat pour 3,1 milliards de dollars. Cette acquisition va créer une entreprise combinée disposant d’une flotte d’environ 100 satellites de plusieurs tonnes en orbite géostationnaire, une constellation de vaisseaux située à plus de 22,000 miles (près de 36,000 kilomètres) au-dessus de l’équateur. Ce sera plus du double de la taille de la flotte de l’opérateur de satellites géostationnaires commercial le plus important. Le problème est que la demande pour les services de communication via de grands satellites géostationnaires est en baisse. Il y a certains gros clients établis, tels que les entreprises de médias vidéo et l’armée, qui continueront d’acheter de la capacité de télécommunication sur des satellites géostationnaires. Mais il y a une demande croissante de la part des consommateurs, ainsi que de certains segments des marchés corporatif et gouvernemental, pour les types de services proposés par des constellations de petits satellites volant plus près de la Terre. La plus grande de ces constellations, de loin, est le réseau Starlink de SpaceX, avec plus de 5,800 satellites actifs en orbite basse autour de la Terre. Chacun des satellites Starlink est plus petit qu’une plateforme géostationnaire classique mais relié aux autres par des terminaux de communication laser ; des milliers de ces vaisseaux offrent suffisamment de puissance pour surpasser la capacité des réseaux Internet ancrés par des satellites géostationnaires. D’après SpaceX, Starlink compte désormais plus de 2,6 millions d’abonnés. Les satellites en orbite basse offrent certains avantages par rapport aux satellites géostationnaires. Étant plus proches des utilisateurs au sol, les satellites en orbite basse fournissent des signaux avec une latence plus faible. Les satellites pour ces constellations peuvent être produits en masse à un coût relatif faible par rapport à un seul satellite géostationnaire, qui coûte souvent plus de 250 millions de dollars à concevoir et à lancer.

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